Nuages
Aujourd'hui, je me suis promenée. Beaucoup. Je me suis glissée dans la foule endimanchée. Au marché, j'ai fait mon choix d'olives. J'en avais envie. J'en achète jamais ou rarement le Dimanche. Des portugaises, à l'eau salée, des péruviennes de couleur mauve, des grecs à l'ail et aux herbes. J'en ai dégusté en marchant au milieu des gens qui se promenaient. Tu ne m'as pas quitté. Pas une seconde. D'ailleurs, je te racontais des histoires. Plein. Toutes mes pensées. Les pensées, c'est comme les nuages. Elles se transforment au fur et à mesure qu'on avance. Parfois, elles laissent passer le soleil, d'autres fois, elles deviennent sombres. Ou encore, elles sont empreintes de virginité, elles sont alors toutes blanches. Et puis, j'ai trouvé mon coin, loin de la foule, loin du bruit. Je me suis mise à écrire. Beaucoup. Sur l' à venir. Ensuite, j'ai tout brûlé et jeté les cendres au lac. L'avenir ne me m'appartient pas.