La Vie Immédiate

La Vie Immédiate

L'onde de son

 

 

L'onde de son de ta voix absente brise un silence obstiné. L'éclat nacré de ton regard traverse les zones d'ombres. Je me trouve de l'autre côté du miroir des illusions. Je tourne la clé les yeux fermés. Mes nuits insomniaques se peuplent d'images banales. L'anodin prend toute son importance. L'odeur des poivrons verts, les dunes rouges du désert, une fenêtre ouverte sur la nuit, l'herbe verte de la solitude choisie. Mon cœur bat si fort dans ma poitrine. Ma seconde peau ne me quitte pas encore. Elle a trop pris l'habitude du feu meurtrier. Et je tremble de froid. Les mots écrits sont vidés de sens, perdue leur grâce de soulagement. Ils ne me protègent plus, restent cachés, roulés en boule là tout au fond. J'ai trop creusé, trop questionné. Trop essayé de comprendre. Je ne connais plus la nature du mot sérénité. Envie de hurler POUSSEZ MOI ! Mais je sais que c'est moi qui dois sauter. La liberté ne se donne pas, elle se prend.

 

Et toi qui me regardes. Et toi qui m'attends. Et toi qui as peur pour moi. Et toi qui ne comprends pas que j'attends. Toi qui ne sais jamais où je vais. Ton regard est le bain-marie qui me rend fondante. Sous ton regard ma réalité s'écrase contre le mur de tes sons aimants. Nos baisers sont profonds comme le cœur noir du puits. A quoi tient la vie ?

 

 

 



06/06/2007
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