Sardanapale
La mort de Sardanapale. Eugène Delacroix
Sardanapale
Laisse-moi t'offrir
Le sang
De mes pensées
Dépouillé de vérité
De toute sincérité
Ne te reste que magie
Je suis ta fée verte dissolue
Que tu dégustes
A la brune avancée
Du haut de ta couche cossue
Sardanapale
Tu me regardes
Sans convoitise
Et sans envie
Te peindre quelque fois
Une existence
Aux nuances denses et colorées
Gardant toujours demi-fermés
Tes yeux parfois très fatigués
Pour me cacher
Jalousement
Ton vrai visage si bien gardé
Sardanapale
Ton nom cruel
Me laisse sans peurs
et sans détresse
Je reste comme droguée
Au souvenir d'un halo mystérieux
De fumée froide bleutée
Je ne suis qu'une nuée passagère
A l'orée de tes longues nuits solitaires
Qui s'échappe sans laisser trace
A la naissance de tes matins fugaces.