La Vie Immédiate

La Vie Immédiate

Ne raconte pas

Je ne mange plus. Je ne dors plus. J'éjecte la bile amère de mon ventre douloureux. J'étouffe dans les cris silencieux. Mes rêves éveillés sont peuplés de disparus. Mânes animées devant mes yeux, grands fermés. Je suis une paralysée qui fait semblant de gigoter. La vie ne me frôle que lorsque la petite mort me touche. Derrière mon rire, feuillage de vie, se cache le noir intense du tunnel à traverser. J'ai cherché un roc. Pour en fermer l'entrée. Pour ne plus être attirée.

 

A coulé la douceur le long de ma gorge. Pour apaiser les maux. Quelques rares instants remplis de chaleur intense. La caresse velouté d'un pétale de rose, au son d'une voyelle fluide. Mais jamais d'ivresse. Je ne me refuse rien, car aucun besoin ne me vient. Aucun désir ne m'anime pour obscurcir mon décès.

 

Une seule envie a franchi ma conscience. Que tu me serres aussi fort jusqu'à briser mon corps.

 

Il m'avait dit, tu racontes, mais tu ne me parles pas.

 



24/01/2009
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