La Vie Immédiate

La Vie Immédiate

Observations

Voir la voiture derrière elle, après l'absence, est un bonheur qui lui fait monter les larmes aux yeux. Le cœur se met à chanter tout haut quels que soient les chagrins qui l'habitaient quelques minutes auparavant. Le ciel radieux guide l'esprit vers une félicité tant attendue et dont on sait qu'elle aura lieu. On le sait sans y penser ! Cette confiance, cette certitude là nous n'en devenons conscients qu'après. C'est maintenant en écrivant ces mots qu'elle s'en rend compte.

 

Un petit chemin mène vers une cabane. Petit chemin boueux. Elle l'entend dire : je m'en fiche de mes chaussures. Petite remarque qui pour une autre personne n'aurait pas beaucoup d'importance.  Elle regarde ses propres bottes. Cela n'a presque jamais eu d'intérêt pour elle.  Que lui aujourd'hui s'en fiche malgré tout ce qu'elle sait de lui, est preuve que cette promenade n'est pas comme les autres !

 

Ce 20 février 2007 règne une atmosphère de printemps.

 

Arrivés à la petite cabane, ils s'installent sur un tronc d'arbre transformé en banc. Immédiatement elle est plongée dans un bien-être indescriptible. Etre proche de lui, rien d'autre n'existe. Il n'y a plus de questions à poser ni de réponses à chercher.

 

Elle ne sait pas vraiment ce que lui ressent. Il lui semble sentir un clivage entre ses propres sentiments et pensées et les siens. Elle le sent plus troublé, agité qu'elle-même. Non, elle ne désire pas gâcher ce moment précieux par des pensées sombres. Pas envie de s'abandonner à la tristesse de ce qui va être dit, sera décidé d'ici quelques instants. Pas la tête à ruminer ! Juste être là, profiter des rayons de soleil et imaginer que cette cabane insolite est la leur.

 

Rester dans ses bras, embrasser les yeux clos, entièrement à l'affût des sensations crées par la rencontre de leurs bouches. Rien d'autre ne compte.

 

Il se met à lui parler. Il semble toujours si sûr, si certain. L'est t'il vraiment plus qu'elle ?  Elle l'écoute et sait que ses mots sont sensés. Mais peut-on être raisonnable en amour ?

 

Il faut partir, retourner au travail. Chaque mètre franchi mène à la séparation. Une séparation indéfinie, confuse. Pas une séparation pour toujours se disent-ils. Mais une séparation dont on ne sait combien de temps elle durera. Par conséquent, toute l'ampleur de la souffrance à venir reste cachée et imprévisible. On l'imagine peut-être mais on ne sait pas !

 

Pour le retour, il propose de prendre un autre chemin un peu plus long. Cela la rend heureuse. Quelques minutes de plus, quelques occasions de plus de s'embrasser, de se toucher, de se parler, de se regarder. Quelques minutes de plus pour rester hors quotidien, rester dans cette bulle, rester en apesanteur complète.

 

Arrivés à la voiture, une dernière phrase : « Alors nous sommes bien d'accord ? Pas de mail, pas de sms : comment vas-tu ? Rien. Un seul sms : Celui qui annoncera le retour du printemps. »

 

 

Gniark, je haïs cette sorte de romantisme mielleux et pourtant..

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



22/02/2008
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